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Monday, August 3, 2020

Genève referme ses boîtes de nuit : les Français présumés coupables - Le Point

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L'euphorie a été de courte durée pour les propriétaires de discothèques, de dancings, de boîtes de nuit et autres lieux de divertissement nocturnes qui avaient rouvert à Genève comme dans toute la Suisse. Leurs établissements sont à nouveau fermés depuis vendredi, et ce jusqu'au 23 août au moins. Motif ? Le canton de Genève, qui ne compte que 500 000 habitants, enregistre le tiers des nouvelles contaminations de toute la Suisse (huit millions d'habitants). Le pourcentage de tests positifs a grimpé de 2 à 9 %. Et surtout, une bonne partie des contaminations a lieu dans des boîtes de nuit.

« Nous rentrons à nouveau dans une situation critique », annonce Antonio Hodgers, le président du Conseil d'État (gouvernement) de Genève. Alors que jusqu'à présent, les mesures prises depuis le début du confinement étaient nettement moins strictes qu'en France. Sur les bords du lac Léman, la population n'a jamais été contrainte, comme en France, de remplir des attestations de déplacement dérogatoire, puis des déclarations de déplacement à plus de 100 kilomètres de sa résidence. Pour Mauro Poggia, ministre de la Santé, cette situation critique est surtout liée à la proximité de la frontière française.

Éviter les tests pour garder son emploi

Dans une interview accordée à La Tribune de Genève, le ministre constate d'abord que les jeunes Français, privés de lieux pour faire la fête dans l'Ain et la Haute-Savoie, se replient sur la cité de Calvin. D'autre part, dit-il, « des gens venant de France ont des emplois provisoires pendant l'été dans les milieux festifs et de la restauration. Le fait de se faire tester au moindre symptôme n'est donc pas très motivant pour eux. Quand on a un contrat de deux mois, il est évident que si on est testé positif et mis en quarantaine, on perd son emploi. Ce n'est pas de la malveillance, mais plutôt une volonté de ne pas faire prématurément des démarches qui pourraient se retourner contre soi. On va alors plus facilement convaincre qu'il s'agit d'un petit rhume », lâche Mauro Poggia.

Lire aussi Discothèque et déconfinement : Ubu, roi de la nuit

Effectivement, il est difficile de dénicher à Genève un serveur en possession d'un passeport suisse. Avec 4 000 francs suisses par mois (3 600 euros), on vit chichement à Genève, mais correctement de l'autre côté de la frontière. Résultat, chaque jour, plus de 100 000 frontaliers arrivent de Haute-Savoie, et 20 000 de l'Ain. Toutefois, Mauro Poggia, chef du département (ministère) de la Sécurité, de l'Emploi et de la Santé, adoucit ensuite ses propos dans La Tribune de Genève en jurant qu'il ne veut pas stigmatiser les Français, « car j'apprécierais peu qu'ils disent la même chose que nous ».

Même si Mauro Poggia a mis beaucoup d'eau dans son vin depuis son entrée au gouvernement genevois, il vient néanmoins d'un parti politique d'extrême droite, le Mouvement citoyens genevois (MCG), qui accusait régulièrement les frontaliers de tous les maux.




August 03, 2020 at 10:47PM
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