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Friday, July 24, 2020

Metropolis, une boîte de nuit en léthargie - Le Monde

sandratersandra.blogspot.com
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Publié aujourd’hui à 14h36, mis à jour à 15h14

A peine réveillé, Sylvain ne rechigne pas à évoquer ses souvenirs du Metropolis. Le quadragénaire, habitant de l’Essonne, « à 17 kilomètres précisément » de la boîte de nuit de Rungis, est un habitué des lieux depuis plus de vingt ans. Il est 17 heures lorsque l’interview débute mais, pour ce gardien de nuit, la journée commence tout juste.

Plus tard, à 4 heures, il nous demandera notre mail par SMS : « Il est 16 heures de la nuit et je me sens beaucoup plus dans mon élément pour répondre à vos questions par écrit. Le Metropolis mérite mieux que quelques réponses aléatoires tirées d’une personne au réveil. » Le week-end suivant, il enverra un très long texte, à 5 heures, en mêlant histoire de la discothèque et anecdotes personnelles. Et de conclure : « Ces nuits au Metropolis ne se résument pas, elles se vivent. »

Clubbing populaire

Dans l’obscurité, les néons jaunes du lieu, surnommé « Temple des nuits modernes » par ses habitués, surplombent les voies d’autoroute. En 1984, la discothèque est installée à l’intérieur du pont-passerelle de Pondorly, à quelques minutes de l’aéroport, au-dessus de l’A 106. C’est là-bas que le complexe aux plusieurs salles, fermé depuis le 13 mars en raison de la pandémie de Covid-19, est devenu un lieu emblématique de la nuit. Un mythe qui raconte vingt ans de l’histoire du clubbing en France, depuis les débuts de la radio NRJ, dans les années 1980, jusqu’au phénomène de la Tecktonik, dans les années 2000.

Un clubbing populaire, loin d’une certaine branchitude du Paris intra-muros. Car la clientèle du Metropolis, particulièrement jeune (de 18 à 25 ans), vient davantage de la banlieue sud. Autant de fidèles qui espèrent une réouverture prochaine du « Metro », le plus grand club d’Ile-de-France. Ils étaient des dizaines à s’afficher sur les réseaux sociaux pour apporter leur soutien à la discothèque pendant le confinement.

Parmi eux, Marine, 20 ans, et Maud, 23 ans. Les deux jeunes femmes ont hâte de retourner dans ce lieu à l’ambiance « très familiale », avec « un personnel convivial » et « peu d’embrouilles ou de bagarres ». « Caverne d’Ali Baba » pour certains, comparé par d’autres au célèbre Macumba, en Haute-Savoie, la plus grande discothèque de France : le Metropolis conserve une certaine aura, malgré le déclin du milieu de la nuit ces dernières années, avant même la crise sanitaire.

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July 24, 2020 at 07:36PM
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