Publié le 24 juil. 2020 à 15h16
Il va falloir encore un peu de temps avant de remettre les pieds en boîte de nuit. Lors d'une réunion avec les acteurs du monde de la nuit, le ministre délégué aux PME, Alain Griset, a confirmé des aides financières pour les discothèques mais n'a pas dévoilé de dates pour leur réouverture. Un dispositif de prises en charge des frais fixes des établissements festifs va être mis en place. Les loyers, factures d'eau et d'électricité et autres frais seront endossés à hauteur de 15.000 euros par mois maximum, pendant trois mois, au lieu de 5.000 euros initialement prévus dans les dispositifs d'aides aux entreprises menacées de faillite.
Dès le 10 septembre, les établissements du monde de la nuit bénéficieront de dérogations pour avoir accès aux aides du fonds de solidarité aux entreprises, mis en place pour faire face à la crise économique causée par le Covid-19. Le ministère évalue le coût total de cette mesure de sauvetage à 50 millions d'euros pour 1.600 entreprises concernées. «Ce plafond couvre les charges d'environ 85 % à 90 % des établissements du monde de la nuit» a précisé Alain Griset à la presse.
« Aujourd'hui, on est sous perfusion »
Les différents représentants du secteur ont salué la prise en compte des difficultés de leurs entreprises, mais le Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs, le SNDLL, note que « le contenu des échanges ne répond pas à toutes nos demandes », notamment la réouverture tant attendue des établissements. « Aujourd'hui, on est sous perfusion mais ce n'est pas avec des aides que nous allons nous en sortir, il faut absolument qu'on puisse rencontrer le ministre de la Santé pour savoir comment rouvrir le plus vite possible », a plaidé Michaël Fox.
Cette décision intervient une dizaine de jours après l'appel des discothèques. Celles-ci espéraient pouvoir rouvrir le 10 juillet mais le gouvernement a invoqué un risque trop grand de dissémination du nouveau coronavirus. Le conseil d'Etat avait rejeté un recours du SNDLL, estimant que la fermeture prolongée des discothèques n'était pas « disproportionnée » eu égard « au caractère clos des établissements en cause, à la nature d'activité physique de la danse ainsi qu'à la difficulté de garantir le port du masque ou le respect des règles de distanciation sociale dans un contexte festif ».
Le 12 juillet, lors d'une manifestation aux côtés de quelque 200 professionnels du secteur à Paris, Matthieu Lebrun, le porte-parole des gérants de discothèques de Normandie, avait estimé que «la moitié des clubs (allaient) disparaître», soit environ 800 discothèques, si une réouverture n'était décrétée qu'en septembre.
July 24, 2020 at 08:16PM
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L'Etat va payer les factures des boîtes de nuit pendant trois mois - Les Échos
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