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Monday, September 7, 2020

La Corrézienne et ancienne cycliste professionnelle ouvre la boîte à souvenirs à Voutezac - La Montagne

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Annie Rebière, au nom du vélo

Tout commence par sa rencontre avec le Docteur Insergueix, qui deviendra, plus tard, son mari. Il la pousse à monter sur un vélo. Annie Rebière a alors 28 ans et elle est au chômage. Il connaît le milieu et lui montre la voie, en tant que cycliste amateur et médecin sur les routes du Tour de France. Sa première sortie vélo est un déclic.

« Il m'a fait faire 40 bornes et puis là, lui qui faisait des courses et qui avait le rythme, il s'est dit qu'il y avait quelque chose. Plus il appuyait sur les pédales, plus je tenais. J'étais avec un vieux "clou" et des baskets, il n'arrivait pas à me lâcher. » Très vite, la jeune femme devient une championne, elle, la passionnée de sport.

Coéquipière
de Jeannie Longo

Annie Rebière participe alors au championnat du Limousin où la veille au soir, faute d'équipement, elle se fait prêter vélo et chaussures. Ce championnat regroupe 70 femmes expérimentées. L'Objatoise n'a jamais couru dans un peloton et pourtant, elle termine 3 e de sa première course. Le premier exploit.

Pour atteindre le niveau qu'on lui connaît, elle travaille dur. « J'ai eu tout à apprendre et en faisant de grosses erreurs. Je courais n'importe comment, j'attaquais, je n'attaquais pas… »

Professionnelle de 1983 à 1989, sa carrière est courte mais intense avec une ascension fulgurante.

Elle admet avoir eu de la chance : « J'ai été dans l'équipe de France, coéquipière de Jeannie Longo. Et s'il n'y avait pas eu Longo, on n'aurait pas eu tout ce qu'on a eu comme courses. »

Effectivement, les années 1980 sont florissantes pour le cyclisme féminin. Annie Rebière participe d'ailleurs à cinq Tours de France. Pour sa première participation en 1984, elle termine à la 10 e place.

Elle a aussi la chance de faire partie des quatre sélectionnées pour aller aux championnats du monde du contre-la-montre par équipes en 1986, même si cette course lui laisse le plus mauvais souvenir de sa carrière.

Un souvenir gravé
sur les Champs

« On aurait dû être championnes du monde avec Jeannie Longo, Cécile Odin et Catherine Marsal à Bruges mais Jeannie est tombée. »

La Corrézienne était en forme et ce championnat du monde lui est resté en travers de la gorge, elle qui garde malgré tout de bons souvenirs. « Arriver sur les Champs-Élysées avec le maillot bleu blanc rouge de l'équipe de France pour mon premier Tour, c'était génial. »

Annie Rebière est souvent allée au fond d'elle-même : « J'ai une certaine rigueur en moi et une envie de m'en sortir. Le vélo m'a fait du mal, mais je lui dois tout. »

Elle a marqué
le sport féminin

Ovationnée sur le bord des routes, crainte des cyclistes amateurs de la Corrèze, l'ancienne pensionnaire de l'équipe de France a marqué le sport féminin. De prime abord stricte, il y a pourtant chez cette championne au parcours atypique, une grande générosité qui se retrouve désormais dans ses cours de fitness.

Aujourd'hui, elle conseille à toutes les jeunes filles qui font du vélo de « poursuivre leur passion. Les efforts, ça paye. » Annie Rebière espère aussi revoir un jour cet engouement qui a animé les courses féminines dans les années 1980.

Claire Sicard




September 07, 2020 at 11:00AM
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